- bectance
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• 1916, -1907; de becter, becqueter♦ Très fam. Nourriture. ⇒ 2. bouffe, bouffetance. « Il apportait son panier. Dedans, y avait toute sa bectance » (Céline).⇒BECQUETANCE, BÉQUETANCE, BECTANCE, subst. fém.Arg. Nourriture, repas :• 1. Mais pour la bectance mon ami! Fallait quand même, que je trouve du bulle! (...) On me faisait du « crédo » nulle part! (...) ni le boulanger(...) ni la fruitière...CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 466.• 2. Judex, Lebail étaient de corvée. Ils ramassèrent les bouthéons, se dirigèrent vers la porte(...) Forestier(...) les repoussa vers l'intérieur :— Non, (...) on va vous apporter votre becquetance, la compagnie est consignée.P. VIALAR, La Mort est un commencement, Les morts vivants, 1947, p. 358.— Marchand de béquetance. Restaurateur :• 3. « Quand il y en a pour le marchand de béquetance, il y en a pour le marchand de sommeil. »A. de Lafaille (LARCH. Suppl. 1880, p. 14).Rem. Attesté dans Lar. encyclop., ROB. Suppl. 1970 et Lar. Lang. fr.1re attest. béquetance 1880 (supra ex. 3); becquetance (1907 FRANCE); bectance 1916 (BARBUSSE, Le Feu, p. 27); dér. de becqueter, étymol. 2 c, suff. -ance. — Lar. encyclop. admet becquetance ou bectance. ROB. Suppl. 1970 écrit uniquement becquetance. — Fréq. abs. littér. : 6.❖♦ Pop. Nourriture. ⇒ Bouffe, bouffetance. || Et pour la becquetance, qu'est-ce qu'on fait ? || « I (ils) s'y connaissent en bectance » (Queneau).1 Un dimanche, Zizi passe une bonne moitié du parloir à s'occuper de ma diététique. La becquetance est un sujet de tout repos (…)A. Sarrazin, la Cavale, p. 436.2 Et Mills Mercovitz, le gros Mills, nous faisait asseoir à sa table, sans rien nous demander. Pas de ces questions qui vous coupent jusqu'à l'envie d'ouvrir la bouche pour manger.Le bifteck et les légumes, les cigarettes, il nous donnait tout cela, comme si tout cela eût été naturel, sans en parler jamais. Le toit et la bectance.Louis Calaferte, Partage des vivants, p. 81.
Encyclopédie Universelle. 2012.